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L'Hopital Lockdown Capsule

L’hôpital capsule, abandonné depuis peu suite à une réorganisation des services rapatriés dans un plus grand centre.
Nous arrivons au petit matin, lorsqu’il faisait encore nuit. Nous entrons difficilement dans l’hôpital. Ça sent la javel et le plastique des revêtements de sol. L’électricité fonctionne, tout comme le chauffage. Malheureusement pour nous le déménagement a eu lieu peu de temps avant notre arrivé et en parcourant les  étages, à la lumière de l’éclairage extérieur, nous progressons au fil des chambres devenues vides.
En nous rapprochant de l’escalier principal, nous entendons un couinement, comme une plainte. A la suite, c’est le bruit d’un d’une bière que l’on décapsule qui se fait entendre. Pour enfin terminer avec celui de l’eau dans la colonne d’alimentation des chasses d’eau.
Déçu par le vide qui règne dans la bâtisse et ces bruits effrayants, nous préférons rebrousser chemin et partir. Cependant, au cours de notre journée, nous décidons d’y retourner afin de tout visiter, quelques chambres vides ne veut pas dire que tout l’hôpital l’est.
On entre comme le matin, on se déplace à tâtons. Les bruits de la veille, hormis la chasse d’eau, se font toujours entendre de manière périodique. On se rapproche, la « plainte humaine » n’était que le bruit d’un servomoteur de porte fatigué et le bruit de décapsulage n’est rien d’autre qu’un relais électromécanique qui résonne dans tous ces couloirs vides.
Nous sommes tout de même tombés sur des tranches de jambon fraiches et des signes de squat. Enfin, au détour d’un couloir, étions à deux doigts de tomber sur un père et sa fille se promenant dans l’établissement.
Finalement, l’ensemble était bien vide, et une partie du bâtiment nous était inaccessible car murée et devait contenir des appareils d’imagerie.

© 2023 par Quentin Barbier

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